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Récit de course par Nicolas Riou

Publié le 27 mai 2016

La 120e édition du Marathon de Boston

Alors voici que je me retrouve pour une 4e fois à Boston pour participer au fameux marathon qui à chaque année depuis 1897 a lieu le 3e lundi d’avril, soit en même temps que le jour férié du «Patriot’s Day» américain.

Arrivé deux jours avant la course, je me rends au salon du coureur avec mon ami pour récupérer mon dossard. On constate deux choses qui nous sautent aux yeux lors de ce passage au salon: 1) La sécurité, on ne rigole pas avec ça depuis les incidents de 2013; on a droit à une fouille complète avec détecteur de métal à l’entrée. 2) Il a une foule monstre. En effet, plus de 30 000 coureurs, sans compter les accompagnateurs, visiteront le salon au cours des 3 jours précédant la course.

Au salon, les exposants sont nombreux et très variés. Il y a de tout ce que vous pouvez imaginer qui peut être associé de près ou de loin à la course à pied, en passant par les compagnies d’équipements de chaussures jusqu’aux représentants de crèmes hydratantes artisanales faites d’ingrédients naturels certifiés biologiques (très efficaces d’ailleurs selon l’échantillon que j’ai reçu).

Le dossard en main, on quitte le salon en passant par la ligne d’arrivée sur Boylston Street, qui est déjà en place. En effet, la circulation automobile sur cette rue est détournée lors des jours qui précèdent l’évènement afin de permettre à l’organisation du marathon de préparer le site d’arrivée.

Le marathon de Boston, c’est aussi une logistique impressionnante réglée au quart de tour, ce qui en fait le marathon auquel j’ai participé de loin le mieux organisé. Cela est rendu possible notamment grâce au soutien des quelque 9000 bénévoles qui sont impliqués lors du marathon, et on dit qu’il y a une liste d’attente pour devenir bénévoles.

Point de vue météo, on a droit à un week-end splendide ensoleillé avec une température avoisinant les 10 degrés Celsius. Lors du «Pasta dinner», qui a lieu sur l’esplanade de l’Hôtel de ville de Boston, on se disait que cela serait une température idéale pour courir un marathon et on espérait tous que cela puisse être le cas le lendemain matin à 10 h lorsque le départ serait donné.

Après avoir digéré les pâtes et avoir dormi une courte nuit, il est maintenant temps d’embarquer à bord d’autobus qui nous emmènent au village des athlètes à Hopkinton, où le départ est donné. Cette année encore, j’ai choisi d’embarquer à bord d’un des deux autobus de Pierre Bourassa, qui obtient toujours un accès privilégié au village des athlètes.

On arrive au site de départ vers 7 h. Pendant les trois heures d’attente avant le départ, on a le temps de réviser 100 fois notre plan de course, de le partager avec les autres coureurs et de se questionner sur nos stratégies de gestion de course. Du moins, c’est ce que je constate en écoutant la teneur des discussions des gens qui font la file avec moi pour visiter ces fameuses toilettes bleues qu’on appelle curieusement dans le monde anglo-saxon des «porta-potty». Une chose qui fait l’unanimité parmi les stratégies de tous et chacun, c’est qu’à Boston il ne faut pas partir trop vite malgré le profil descendant du début de course, et qu’ensuite on doit s’économiser afin d’arriver au demi-marathon avec un état de fraîcheur maximal pour pouvoir attaquer les 3 côtes de Newton et la fameuse Heartbreak Hill sans trop ralentir.

9 h 20. Il est maintenant temps de se diriger vers le départ situé à 1,2 km du village des athlètes. Le départ des coureuses élites est donné à 9 h 30, de sorte que la gagnante puisse franchir le fil d’arrivée quelques minutes avant le premier coureur élite masculin. Quelques minutes avant le départ de 10 h, je me retrouve dans mon corral à attendre. L’animateur fait la présentation des coureurs élites et soudainement, malgré que le mercure dépasse les 20 degrés, je constante une poussée d’émotions qui m’envahi, accompagnée de frissons et d’une chair de poule sur les bras. C’est alors que je réalise que c’est vraiment quelque chose d’incroyable de participer au marathon de Boston à cause des 120 ans d’histoire et parce qu’il n’y a rien de plus grisant pour un marathonien comme moi que de se retrouver à Hopkinton et de prendre le départ avec un peloton qui regroupe quelques-uns des meilleurs marathoniens élites et amateurs au monde.

C’est parti, le départ est donné, et aussitôt les premiers hectomètres du marathon complétés, je constate que j’ai déjà la bouche sèche et soif. Aucun doute que la température anormalement chaude en ce 18 avril sera un facteur. Pour l’instant, je garde le cap sur mon objectif de courir sous les 3 h 10. Il y a des postes de ravitaillement à tous les miles; le premier est au mile 2. J’attrape deux verres de boissons sportives et un verre d’eau. Ouf, il était temps, car j’avais vraiment soif! Je ne comprends pas pourquoi cette soif soudaine; pourtant, je crois m’avoir bien hydraté comme d’habitude.

À partir du 10e km, je ressens des inconforts accompagnés de toutes sortes de mauvaises sensations. Je suis essoufflé et je ne peux plus tenir le rythme pour terminer sous les 3 h 10. Je dois ralentir un peu pour quelques kilomètres en me disant que je vais peut-être réussir à me refaire une santé. Quelques kilomètres plus loin, je constate que ça ne s’améliore pas et je me demande même si je vais être capable de terminer. Finalement, au 15e km, je change mon plan initial et je me résigne à l’idée de ne pas faire le chrono espéré.

Une particularité vraiment agréable de courir le marathon de Boston, c’est qu’il y des milliers de spectateurs (près de 500 000 selon des sources) dispersés le long du parcours de 26,2 miles (42,2 km), qui vous encouragent en criant, en applaudissant, en distribuant des verres d’eau, des oranges, des bananes, etc. Il faut croire que je ne suis pas seul à ressentir la chaleur, car aujourd’hui l’article le plus populaire distribué par les spectateurs entre Hopkinton et Boston est le «Mr. Freeze» et, croyez-moi, c’est très apprécié des coureurs!

Je franchi le demi-marathon, et mes sensations ne se sont toujours pas améliorées. Le plan maintenant est de courir comme si je faisais ma longue sortie du dimanche. Heureusement, on arrive bientôt à un segment vraiment festif du marathon, et j’ai nommé le collège Wellesley, où des centaines d’étudiantes crient et implorent les coureurs d’arrêter pour échanger un baiser qui sera, selon la croyance, garant de succès dans leurs études. Puisque la réussite scolaire est une chose en laquelle je crois profondément, je me fais un devoir d’accomplir cette tâche en embrassant une demoiselle au passage quitte à perdre de précieuses secondes sur mon chrono final.

Arrivé au pied de la première des 4 côtes, je n’ai pas ce qu’il faut pour attaquer cette difficulté avec conviction et je ralentis encore. Il en est de même pour les 3 autres côtes. J’aperçois beaucoup de coureurs en difficulté qui marchent ou même arrêtés à cause de crampes. Je suis en mode survie moi aussi. Je profite d’un point de ravitaillement dans Heartbreak Hill pour m’arrêter momentanément et faire le plein en fluide. Je poursuis quelques mètres en marchant pour récupérer avant de repartir pour de bon, je l’espère, et compléter les 10 derniers kilomètres sans trop de complications.

Je ne peux pas vraiment vous décrire ces 10 derniers kilomètres, parce que je ne m’en souviens pas tellement. J’avais juste hâte de terminer. Je me rappelle seulement que j’essayais de maintenir un rythme d’environ 5:00/km. Je termine finalement sans complications, mais avec un chrono de 3 h 30. Un bénévole me demande comment je me sens et je lui dis que je suis heureux que ça soit enfin terminé et que ça a été une dure journée au bureau pour moi. En effet, il m’est arrivé souvent de me sentir euphorique et grisé à l’arrivée d’un marathon parce que j’avais fait un bon résultat ou parce que j’avais battu mon record personnel, mais pas aujourd’hui. Je suis mûr pour les douches et un plat de chips bien salés.

Plus tard, en assistant à la cérémonie de remises de prix et en consultant les résultats des élites, on constate que la température a vraiment été un facteur pour ce marathon. L’Éthiopien Hayle l’a remporté en 2 h 12 min et 45 s, soit environ 8 minutes moins rapide que les vainqueurs des années précédentes. Même constat chez les femmes élites, alors que l’Éthiopienne Baysa l’a remporté en 2 h 29 min et 19 s. D’ailleurs, le site Internet Letsrun.com fait le constat que ces temps «plus lents» sont une conséquence de la température et non pas d’un contrôle antidopage plus serré.

J’aimerais souligner deux résultats exceptionnels et inspirants de compatriotes québécois qui ont remporté la première position dans leur catégorie d’âge respective, soit Louise Voghel de St-Armand (première chez les femmes de 50-59 ans avec un chrono de 3 h 17) et Gilles Lacasse de Cap-Santé (premier chez les hommes de 70 ans et plus avec chrono de 3 h 32).

Le soir après un copieux repas avec des amis, nous nous rendons au domicile des Red Sox, soit le mythique Fenway Park pour célébrer le 27e mile. Les Red Sox ont joué plus tôt dans la journée contre les Blue Jays, mais les marathoniens ont droit à un accès privilégié au terrain de baseball, et pour ceux qui ont encore de l’énergie à dépenser, il y a une piste de danse avec un DJ.

Il me reste encore de l’énergie pour faire la visite du parc de balle, mais pas pour le plancher de danse. Il est aussi possible de visiter l’enclot des joueurs, qui est pas mal quand même.

C’est ainsi que l’édition du 120e marathon de Boston se termine pour moi. Je quitte le lendemain vers Montréal avec des sentiments partagés entre la déception de n’avoir pas fait le chrono espéré, mais d’avoir quand même complété les 42,2 km du marathon. Parfois, on oublie que de simplement courir un marathon et de le compléter est un objectif en soi. De plus, ce n’est pas parce qu’on a plusieurs années d’expérience en course à pied qu’on est à l’abri d’une défaillance, particulièrement à Boston, où le parcours représente un défi pour tout marathonien. Cela me donne une raison de plus pour poursuivre l’entraînement afin d’atteindre les standards de qualification et de pouvoir revenir à Boston et tenter à nouveau d’apprivoiser «la bête» que représente pour moi le marathon de Boston.

Note: Le masculin est utilisé pour alléger le texte, et ce, sans préjudice pour la forme féminine.

Nicolas Riou pour Courir.org
Courriel: riounic@gmail.com

 

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