Truc de spécialiste par Mark Tosques et Christophe Szumski .

Publié le 12 mai 2013

Traduit de l’anglais par Peggy Labonté

Soyez stoïque à l’entraînement

À la suite des trucs de spécialistes au sujet de l’alimentation, il est maintenant temps de parler entraînement. Alors que la saison de compétitions 2013 approche à grands pas, bon nombre d’athlètes cherchent des trucs pour s’améliorer et performer.

Dans les prochains articles, il sera question de 5 trucs pour se dépasser, tels que rester stoïque, respirer profondément, récupérer activement, gérer un effort à la fois et accélérer toujours avant de ralentir. Ce mois-ci, voyons comment et pourquoi un athlète doit demeurer stoïque à l’entraînement.

Avant tout, il faut savoir que le mot stoïque fait référence à une personne qui peut endurer une douleur sans se plaindre ou révéler d’émotions. Prenez un moment et visualisez que vous courez vite et que vous êtes à votre maximum ou, du moins, ce que vous croyez être votre maximum. Il est fort probable que vous vous imaginiez avec beaucoup de tensions au visage, dans les mâchoires, le cou et les bras. Vous percevez une respiration rapide et peu profonde. Vous remarquez une posture affaissée (tête et épaules penchées vers l’avant) ou en hyper extension (tête et épaules repoussées vers l’arrière). Pour n’importe quel spectateur, il serait évident que vous êtes dans un inconfort intense et que vous ne pouvez pousser plus. Le spectateur se dirait sûrement: «Cette personne va casser» ou encore «cette personne a atteint sa limite».

Eh bien, voulez-vous connaître un secret? Votre cerveau est votre plus important spectateur. Il est constamment en train d’observer votre corps en action à la recherche d’indices pour déceler à quel point vous êtes près de votre limite. Son travail est de vous protéger en s’assurant que vous n’atteigniez jamais votre maximum. Par contre, la limite établit par votre cerveau est très loin de votre limite physiologique réelle.

Si vous voulez entraîner votre cerveau à dépasser sa limite, vous devez vous entraîner à toujours demeurer détendu et stoïque. Si vous êtes stoïque, aucun niveau d’inconfort interne ne se reflétera sur votre corps extérieurement. Quand votre cerveau cherchera des signes dans votre corps, il pensera: «Tout semble sous contrôle ici, peut-être que je peux donner plus».

Souvent, les personnes croient à tort que la façon efficace de finir un entraînement, c’est en étant tout courbé, crispé, les mâchoires serrées, la respiration haletante et en se disant: «Je n’ai rien laissé sur la table». Toutefois, si vous êtes incapable de demeurer stoïque en entraînement, vous indiquez à votre cerveau que la vitesse à laquelle vous courez exige un effort complet, un effort que vous ne pouvez surpasser… peut-être même un niveau d’effort que vous ne voulez pas atteindre à nouveau.

À la place, pendant chaque entraînement, essayez toujours d’atteindre vos objectifs avec autant d’aise que possible, en évitant les signes d’inconfort. Demeurer stoïque. Cela ne veut pas dire que ce sera facile. Ce sera aussi exigeant, mais ne le montrez pas.

Si vous remarquez que votre corps se crispe, prenez une respiration profonde, laissez sortir la tension, redressez votre posture, maintenez une bonne forme et gardez le rythme en demeurant calme. Vous finirez l’entraînement en pensant: «Wow, je l’ai fait! J’étais en parfait contrôle, je peux aller un peu plus vite la prochaine fois.»

L’objectif d’un entraînement est de vous convaincre que vous pouvez faire plus et mieux la fois suivante. Le but n’est pas de vous vider complètement. Ça, c’est le but d’une compétition. D’ailleurs, les règles ci-haut mentionnées seraient différentes s’il s’agissait d’une vraie course. Voilà qui ouvre la porte au sujet qui sera abordé le mois prochain: Être stoïque en compétition.

D’ici là, pratiquez-vous à être stoïque. Vous redéfinirez rapidement ce que le mot «limite» signifie pour vous.

Mark Tosques- Expert en conditionnement et biomécanique (514-588-1881) et Christophe Szumski, Ostéopathe (514-624-2424)

Site: forceone.ca

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