Toujours plus loin par Mathieu Gagnon

Publié le 6 juillet 2017

Marathon de Longueuil 2017: Une grande fête de l’activité physique!

Longueuil peut se targuer d’avoir un grand marathon rassembleur! Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre d’un marathon en banlieue, mais j’ai été agréablement surpris lors de cette 2e édition. Tout comme mes enfants, puisqu’ils ont pu participer aux activités familiales organisées par la ville en marge du marathon, dans le cadre des 36 heures en action, pendant que papa courait le 21,1 km. Au menu: escalade, parcours d’hébertisme, soccer bulle, jeux gonflables et j’en passe! Sans oublier l’Allée des saveurs, où des exposants faisaient goûter des produits frais d’ici. Miam!

Mais revenons à la course. Le dimanche matin 21 mai dernier, la météo était pas mal parfaite pour courir: peu de vents, nuageux et frais avec 14 degrés.

Arrivé en voiture, je trouve facilement une place dans les rues avoisinantes et me dirige vers l’aire de départ en joggant. La foule de coureurs est tellement dense que je perds de vue ma petite famille. Eh merde, j’espère pouvoir les retrouver avant le départ pour leur donner la bise, sinon, c’est clair que ça doit porter malchance… Après une pause pipi, je reprends mes recherches et c’est finalement mes enfants qui me trouvent. Vite, câlins et bisous, le départ va être donné dans 2-3 minutes!

Après une jasette avec Éric Côté, un ami coureur toujours présent sur les parcours comme lapin, j’essaie de me faufiler parmi la foule pour trouver mon rythme de croisière (je vise 3:50/km). Mon départ lent ne me dérange toutefois pas le moindrement du monde et je ne cherche même pas à accélérer pour récupérer les secondes perdues. Je n’ai pas pu me placer à l’avant et je l’assume. De toute façon, je sais que partir lentement est la meilleure stratégie à adopter… mais tellement la plus dure à mettre en pratique!

Les 5 premiers kilomètres passent rapidement alors qu’on contourne puis traverse le parc Michel-Chartrand.

J’aime beaucoup cette section nature et je me sens à l’aise à 3:50/km. Je me retrouve alors rapidement avec un petit groupe de coureurs de la même vitesse et j’essaie de faire le vide, de rester le plus décontracté possible et de les suivre. L’énergie est une denrée précieuse qu’il faut à tout prix éviter de gaspiller en compétition. Par exemple, des bras tendues grappillent inutilement de l’énergie et finissent par avoir un impact en fin de parcours. Vers le 8e km, après avoir traversé un stationnement (!?), on se retrouve sur la rue St-Charles. En l’espace de quelques minutes, on vient de quitter la nature pour entrer en ville, encouragés maintenant par les Longueuillois. J’aime cette transition!

On reste ainsi à sillonner les rues de Longueuil jusqu’au 16e km, alors qu’on effectue un retour par la rue St-Charles, direction l’arrivée au colisée Jean-Béliveau, qui jouxte le parc Michel-Chartrand. La confiance est bonne et j’effectue une échappée avec un autre coureur, dont je découvrirai plus tard qu’il fera une 2e fois ce trajet pour compléter son marathon. Ouf, jamais je n’arriverais à le suivre! En tout cas, pas aujourd’hui! D’ailleurs, à 3 km de l’arrivée, alors qu’on est de retour dans la section plus nature du parcours, je commence à avoir des doutes. Je sens que mes jambes commencent à me lâcher. À 2 km, mes jambes n’en peuvent définitivement plus, mais je m’accroche tant bien que mal. Vais-je avoir une décharge d’adrénaline dans le dernier kilomètre à la vue de l’arche d’arrivée?

Eh bien non. Malgré la fin en vue et toute la foule massée pour nous encourager, je cours à vide et ralentis tranquillement jusqu’à la ligne d’arrivée, comme une voiture en panne d’essence. Au fond, je finis mollo comme j’ai commencé et je suis très satisfait de la façon dont j’ai géré ma course puisque j’ai atteint mon objectif en finissant en 1h21m20. Je peux affirmer avoir tout donné et c’est avec joie que j’accepte ma médaille. On me félicite pour ma course, mais ce n’est que 2 minutes plus tard que je réaliserai que c’était nulle autre qu’Alexandra Diaz que venait de me féliciter! Merci en retard!

Après avoir refait le plein d’énergie à l’intérieur du colisée grâce à l’excellent repas d’après-course (et la bonne bière gratuite!), je retourne rejoindre ma petite famille. Je crois qu’on m’attend impatiemment pour une partie de soccer bulle, alors il me faudra remettre le repos à plus tard!

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