Parscourir par Pierre Bourassa :« MILLE APRÈS MILLE… »

Publié le 4 octobre 2015

Vous connaissez peut-être la suite de ces paroles d’une chanson populaire de Willie Lamothe, mais il faut être de ma génération, ce qui n’est pas le cas de la plupart d’entre vous! C’était la chanson que je fredonnais dans ma tête sur le parcours du marathon de Montréal ce dimanche 20 septembre. J’étais alors dans ma bulle, mais Luc Desjardins, le lapin (meneur d’allure) de 3h40, m’en sortait régulièrement en entretenant son groupe de conseils et d’anecdotes de tout genre.

Non, je n’avais pas comme objectif de faire le marathon au complet, surtout pas en 3h40! Mais dans mon plan d’entraînement en vue du marathon d’Albany 3 semaines plus tard, je devais faire une longue distance sur 3 heures, ce qui dans mon cas correspondait à environ 30 km. Inscrit à la dernière minute au demi, je me suis accroché d’abord au lapin de 1h50 (qui devait lâcher pour un mal de dos), puis à celui de 3h40. Une fois la ligne d’arrivée du demi franchie, ce fut tout un casse-tête pour sortir du parc La Fontaine et rejoindre les marathoniens sur leur parcours. J’ai fait le 9 km qui me restait dans le temps que je m’étais fixé.

Quand j’ai ralenti au 30^e km et que j’ai arrêté, les gens sur le bord du parcours me prenaient en pitié (remarquez que ça se comprend: les cheveux blancs, les jambes pleines de varices… et je vous fais grâce du reste!). Ils me disaient: «Continuez, Monsieur! Vous êtes capable!» Ça m’a pris tout mon petit change pour leur expliquer que c’était la ligne d’arrivée de mon entraînement et que c’était prévu ainsi. J’ai vu à la tête qu’ils faisaient qu’ils ne comprenaient toujours pas. Du coup me revenait en mémoire la phrase d’une annonce à la télévision: «Il n’y a pas de ligne d’arrivée; il y a seulement où nous sommes et où nous voulons aller».

Par les temps qui courent (tiens! eux autres aussi?), le Monsieur est pas mal occupé. Le voyage de mon groupe à New York, fin octobre – début novembre, s’en vient à grands pas (ou à petits… pour ceux qui ont hâte de croquer dans la Grosse Pomme), le groupe qui m’accompagne au Brésil pour le marathon de Rio ne cesse de grossir (il y a encore de la place, en passant!), et tous les coureurs voulant faire partie de mon groupe qui ont appliqué pour le marathon de Boston ont reçu leur réponse: j’ai rempli la plupart de mes 58 chambres (mais il en reste encore…).

Eh oui! Je continue à me réaliser à travers ma passion: courir et faire courir ici et ailleurs! Se découvrir de nouvelles ressources et découvrir de nouveaux horizons! Repousser ses limites et franchir de nouvelles frontières! Les voyages, ça ne change pas le monde, sauf que…

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