Marathon Ahistoria au Pérou

Publié le 5 janvier 2013

Cynthia Morin pour Courir.org

Des participants qui courent sur le bord du chemin.
Nous étions à la sortie de la ville, à l’entré de la jungle.

Me voilà une fois de plus avec des ampoules plein les orteils! Mais quel beau marathon suant ce fut! Il faisait autour des 40 degrés celcius et une humidité plus que digne de l’Amazonie Péruvienne. Il y avait un soleil de plomb, armé pour faire crever tout ceux qui ci exposaient…

Mais rempli d’envie de souffrir un peu, je me rendis à la ligne de départ pour participer au marathon de AHISTORIA, une station radio du coin. Déjà trois mois et demi ce sont écoulés depuis que j’ai atterris au pays des Cités d’Or le 29 septembre 2003 dernier. Depuis ma première venu au Pérou en 1999, j’ai fais de la jungle mon deuxième chez moi.

Je suis loin d’avoir atteint l’âge ou l’on peut se présumer sage mais une chose est certaine, c’est qu’au fil des temps j’ai compris que pour être en équilibre avec moi-même, il me fallait naviguer entouré de mes deux points d’intérêts: le volontariat ainsi que le plein air (mais en fait, BOUGER!).

Du fait qu’Iquitos, la capital du département de Loreto, soit positionnée au centre de la richesse de l’écosystème de la forêt tropicale, fait de moi une femme épanouie. Tout en participant à mon projet d’entraide humanitaire, il m’est donc possible de continuer à m’entraîner tout comme si nous étions dans le confort de la période estivale Québécoise.

Depuis mon arrivé, j’ai eu la grâce de participer à deux marathons de 12 km ici même à Iquitos. Le premier qui ce déroula au beau milieu de la vie urbaine Iquitenienne fut organisé par un hôpital adventiste prônant l’activité physique. Celui-ci, nous fit parcourir les quatre coins de la ville parmi les autobus, les vendeurs ambulants, les roches, les chiens, les poules… ALOUETTE! C’était un marathon plutôt actif… Avec toute cette cacophonie de circulation on était bien loin des parcours à la très sécuritaire du Québec!!! Mais l’expérience en valait drôlement la peine pour moi qui se tient loin de la routine!

Par contre, c’est dans une ambiance tout à fait différente que ce déroula ma dernière course. Cette dernière qui prenait son départ dans le parc portant le nom du Jour de l’Indépendance du Pérou, le 28 juillet, nous fit pénétrer quelques kilomètres plus loin dans la pureté de la jungle. Quittant la pollution de la ville pour courir à l’intérieur d’un univers aussi ressourçant, ne me mit pas en peine. Cependant, le parcours en comparaison avec celui de l’hôpital Adventiste, était beaucoup plus difficile du au fait que nous courions sur la route construite parmi l’inégalité de la végétation Amazonienne.

Malgré la chaleur qui faisait de moi son esclave, j’ai bien couru, une vrai dromadaire!!! Je crois que je n’avais jamais eu aussi chaud auparavant. La chaleur était si intense que j’en avais la chair de poule… Fait assez étonnant! Pour aboutir à la ligne d’arrivée par mes propres moyens, il me fallu donc avoir recourt à un bon vieux truc du (comptage de mon rythme). Par chance, j’avais avec moi mon escouade spécial abord de mototaxi, mes consoeurs et confrères de travail, qui étaient chargés de me refiler des quantités impressionnantes d’eau!

Je suis en train de courir. La photo fut prise par une colègue de travail qui ce trouvait dans un moto-taxi et qui était tachée de me suivre.

En bordures des routes, s’y trouvaient des masses de gens qui avaient délaissés leurs bricoles et leurs travaux, pour venir nous encourager. Sachant très bien que le degré de difficulté du marathon était causé par le soleil, il y avait des petits comme des grands qui se faisaient un plaisir de nous asperger à grande chaudièré d’eau, à notre passage. Croyez moi que je ne m’en plaignais pas!

Par contre, comme si j’étais tout droit sortie d’un film, les gens s’étonnaient de voir une étrangère participer à leur compétition. Oh!, mais regardez, il y a une GRINGA qui participe au marathon youuuuuuuuuu !!! était LA phrase fétiche en cette journée. Mais le plus impressionnant de cette course fut mon arrivée.

C’était complètement hallucinant. Non pas parce que je venais de remporter l’une des premières places mais plutôt parce que j’était la seule blanche de la gang! En une fraction de seconde je devenais le centre de l’attention de tous. Tout comme une divinité, au fur et a mesure que j’avançait dans la foule une fois passé de l’autre côté de la ligne d’arrivée, tous s’écartaient pour me céder le passage… et par la suite les gens ce sont mis à me parler, m’applaudir, me féliciter, à me prendre en photo avec toutes leurs cliques…

Il y avait les gens de la sécurité qui m’indiquaient ou ce trouvaient les liquides réhydratants, les annonceurs radio qui me courraient après pour une interview sans oublier les animateurs accompagnés du maire de la ville qui voulaient absolument me rencontrer. Ensuite ce fut les athlètes d’Iquitos et les entraîneurs personnels qui voulaient connaîtres mon type d’entraînement… sans oublier les pleins fendant qui…!!! C’était à la fois incroyable mais aussi formidable.

Une fois que tous les coureurs ont regagné la ligne d’arrivés, nous avons eu droit à une grande cérémonie de clôture avec bien sur du meringué, de la cumbia, du soleil (encore) et une piscine creusée!!!! À ma grande surprise, lors du dévoilement des positions, ils s’y en avaient rajoutées quelques unes. Tout d’abord celle de la personne la plus âgée ayant fait le parcours (un homme de 73 ans) mais aussi celle de la participation de l’étrangère Canadienne Québécoise! Je me du d’aller sur la scène devant la foule jaser de ma performance et de mon coup de coeur pour Iquitos… j’ai réussi malgré le trac, micro en main, dans un espagnol très respectable, à leurs faire part de mes impressions.

Une photo (blague) de mes pieds estropiés. En fait, j’ai perdu 3 ongles à cause de la chaleur et du frottement cré dans mes chaussures!!!

Ce dernier marathon est l’un des plus populaire de la ville. Cette année près de 3000 personnes étaient enregistrées pour la course. Pour ma part, j’ai terminé en 23 ème position, sur un total de 300 femmes. Quand même pas si mal, pour une Canadienne qui est loin d’être dans son climat!!!

Mes objectifs pour cette course étaient bien loin du désir d’être la première à atteindre la ligne d’arrivée mais plutôt de goutter à l’adrénaline sécrétée lors d’une course par une si chaude température… c’était un superbe défi.

La jungle est un endroit magnifique mais le fait de courir a ces côté ça devient…

Cynthia Morin

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