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Jean Claude rencontre Albert Miclette

Publié le 17 mars 2013

Les médias ont largement fait état qu’Albert Miclette était du départ du marathon Oasis de Montréal afin de réaliser son 100e marathon à 75 ans. Eh bien, c’est fait et avec un excellent temps de 4 heures 25 minutes. Ainsi, il devient le 15e membre du club Cent’Or. Son parcours est fascinant, mais encore plus sa philosophie de vie qui pourrait faire de lui un de nos futurs centenaires du Québec.

Albert Miclette( au centre)
Albert Miclette( au centre) en compagnie du regretté Rosaire Gagné et de Michel Voyer à droite.

D’abord, cette capacité qu’il a de prendre soin de lui au jour le jour, en alternant course et musique, lui apporte un bel équilibre de vie à tous égards. Il est méticuleux dans chacun de ces deux domaines, tout comme dans les autres aspects de sa vie. Est-ce une déformation professionnelle pour cet horloger de carrière ou un trait de caractère inné? Je vous laisse le découvrir en jasant avec lui.

En effet, ayant tout le temps travaillé avec le public, Albert est un type avenant qui adore saluer les gens en courant et s’arrêter pour échanger. Alors soyez à l’aise de lui parler lorsque vous le reconnaîtrez, il sera le premier heureux.

Afin de prendre la mesure de son parcours sportif, amorcé tardivement à 55 ans, commençons par un retour en arrière jusqu’à son adolescence. Une évidence se dégage: rien ne laissait présager un tel cheminement d’athlète. Jugez-en par vous-même.

«Comme beaucoup de jeunes de cette époque, j’ai quitté l’école très tôt. Après ma huitième année, j’ai commencé à travailler avec mon père qui possédait un petit commerce de vente et service d’horlogerie. J’avais à peine 14 ans que je réussissais à défaire des horloges en pièces, des cadrans et des montres-bracelets, puis à les remonter. Ces montres usagées, mon père les mettaient en ordre pour les prêter lorsque les gens venaient faire réparer la leur. J’ai acquis le commerce de mon père en 1960, à 24 ans, un an après mon mariage avec Huguette, mon épouse qui m’a toujours soutenu et encouragé.»

«Ce petit commerce faisait partie d’une pièce de la maison où nous demeurons toujours, et cette pièce a été convertie en salle d’exercices, ultérieurement. Avec un petit commerce semblable, ceci demande beaucoup d’heures de travail. Malgré tout, à partir de 55 ans, soit quelques années avant la fermeture, je me levais tôt le matin pour aller faire un peu de course. Je ressentais un bien-être et un repos mental bénéfiques pour ma journée de travail. Quelques années plus tard, j’ai fermé le commerce, soit le 31 décembre 1996.»

Soulignons qu’avant d’amorcer sa carrière sportive, Albert avait une autre passion, celle de la musique qu’il pratique toujours aujourd’hui. Et quand je dis passion, je dis passion…

«J’ai commencé très jeune à apprécier la musique et je l’aime encore comme passe-temps. Au début, je jouais de l’accordéon par oreille, comme on disait autrefois. Un ancien directeur de l’Union musicale d’Iberville, en m’écoutant, trouvait que j’avais du talent pour la musique et il m’avait invité à suivre des cours théoriques. Après quelques mois, il m’a demandé quel instrument j’aimerais jouer. Bien entendu, j’avais choisi l’accordéon. Mais comme il n’avait pas cet instrument à la fanfare, il m’a proposé la clarinette.»

Après avoir suivi des cours, j’ai pu démontrer mon talent lors d’un concert. Accompagné par l’harmonie d’Iberville, j’ai interprété, pour une première fois à titre de soliste, l’opéra Thaïs de Jules Massenet. J’ai continué à me perfectionner et, avec les années, j’ai été clarinettiste avec l’Union musicale d’Iberville, le Cercle philharmonique de St-Jean, ainsi qu’avec la réserve de la Force aérienne canadienne.»

«En 1970, lors d’un concert annuel de l’Union musicale, j’avais interprété, comme soliste, le Concerto pour clarinette de Von Weber, dont je garde un bon souvenir. Un peu plus tard, avec les années d’expérience, j’ai mis du temps au service des jeunes. L’Union musicale m’avait demandé de donner des cours à des jeunes débutants. J’ai donc accepté d’enseigner la clarinette, le saxophone et même la flûte traversière.»

«Avec le temps, j’ai mis un peu la clarinette de côté pour suivre, avec mon épouse, les activités musicales de nos trois enfants. Depuis quelques années, je pratique la guitare classique environ 90 minutes par jour. Je ne pourrai jamais atteindre un sommet comme avec ma clarinette mais, peut-être qu’à 80 ans, je serai en mesure de donner un petit concert. J’ajoute que nos trois enfants sont allés au Conservatoire de musique de Montréal; les deux plus âgés, Jocelyne et Pierre, en piano et la troisième, Sophie, en violon.»

Félicitations! Avec une telle feuille de route, vous déduisez déjà qu’Albert ne pouvait que poursuivre sur cette voie de l’excellence, en course à pied. Et, les faits sont éloquents. En voici quelques-uns.

De ses 100 marathons, 67 l’ont été pour des podiums dans la catégorie d’âge appropriée, dont 46 premières positions. Entre 62 et 67 ans, Albert termina 10 fois sous les 3 heures 30, incluant son record personnel de 3 h 22, à 64 ans. Amusons-nous à faire le calcul suivant: 100 marathons durant 20 ans donne un résultat de 5 par année. Impressionnant, n’est-ce pas?

Attendez, ce n’est qu’une partie de la réalité, puisque notre homme a aussi couru des ultras marathons durant ce laps de temps. Et, en prime, Albert a surpassé certains des records canadiens du légendaire Phil Latulipe.

De plus, il faut savoir qu’Albert, le 6 janvier 1992, a subi une fracture au fémur et au poignet après avoir trébuché… à cause d’un chien venant de l’arrière. À cette époque, il n’avait que quelques marathons d’accomplis.

Est-ce croyable? Le médecin, à la suite de son accident au fémur, lui avait dit qu’il ne pourrait plus courir et qu’il devrait se contenter de marcher et de jouer au golf! C’était mal connaître Albert. Et pourtant, selon lui, sa réussite n’est pas une question de talent. Alors, c’est quoi? Nécessairement une détermination sans faille à alterner ses foulées, inlassablement, comme le fait le balancier d’une horloge.

«J’ai une vraie tête de cochon, nous dit Albert. Je cours à tous les jours, sauf les deux derniers jours avant un marathon… mais je cours le lendemain de celui-ci. À chaque mardi, je fais 35 km, et les jeudi, samedi et dimanche, c’est 20-22 km. Les lundi, mercredi et vendredi, c’est 5 km, et j’ajoute des poids et haltères et de la bicyclette.»

«Par contre, à l’époque où je courais davantage d’ultra, je faisais, durant un laps de trois mois, 50-55 km le mardi et 32 km les 6 autres jours de la semaine, soit 20 km le matin et 12 km en fin d’après-midi. En 2005, j’ai franchi la distance de 7034 km (montre GPS) en 341 jours d’entraînement. Toute cette préparation m’a permis de faire 3 ultras marathons (2 fois 100 miles et une fois 100 km) et 6 marathons dans cette même année.»

«Tête de cochon», dit-il de lui. Moi, j’appelle cela de la détermination, un critère de base pour devenir champion quand on a tout de même un peu de talent!

La réalisation d’Albert est d’autant plus remarquable qu’«Outre cette blessure importante, je n’en ai eu aucune depuis que je cours à tous les jours. Je fais la rotation avec mes 5 à 6 paires de chaussures et j’ai une très bonne capacité de récupération.»

«De plus, je suis vraiment privilégié, car mon épouse Huguette court aussi et elle m’a toujours bien supporté dans tous mes désirs pour la course. Après plus de deux ans, nous gardons un beau souvenir du marathon que nous avons couru ensemble, à Boston, afin de souligner notre 50e anniversaire de mariage. Beaucoup de gens nous en parlent encore. Lorsque je lui ai offert de le faire avec elle, au même rythme, elle a d’abord refusé pour ne pas me faire perdre du temps, mais à la fin, elle a consenti.»

N’est-ce pas que c’est une histoire de couple extraordinaire que celle d’Huguette et d’Albert? Pour mieux comprendre cette chimie, j’ai posé la question à Huguette.

«Je viens de Robertson à Thedford Mines et, compte tenu de mes 69 ans, j’ai vu et connu la misère des gens de l’époque. Il n’y avait qu’une seule recette pour s’en sortir; d’abord, ne compter que sur soi-même. J’ai intégré cette façon de vivre personnellement et Albert aussi, particulièrement lors de la phase de réhabilitation à la suite de sa grosse blessure. Puis, dans notre vie de couple, je me préoccupais de comprendre ce qu’il vivait, ce qu’il aimait. Ainsi, je me suis mise à la musique, moi qui n’en avais jamais fait.»

«Il vous faut savoir qu’à 37 ans, on m’a diagnostiqué un important problème cardiaque. Je devais avoir mes petites pilules de nitro avec moi, en tout temps. Mais, croyez-moi, je n’en ai jamais pris une seule. J’ai amélioré mon alimentation et je me suis mise à marcher. C’était ma pilule-santé.»

Par la suite, Albert s’est mis à courir et, moi, je marchais toujours. J’avais 50 ans. Là, ça causait un problème, car nous faisions un 12 km et il finissait toujours trop en avance sur moi. Alors, patiemment, petit peu par petit peu, souvent que quelques enjambées de plus d’un jour à l’autre, j’ai réussi à courir un premier km après trois mois de travail intense.»

«Mon coeur s’y est fait à la longue de telle sorte que j’ai pu réaliser 15 marathons et 2 fois les 12 heures Michel-Voyer en réussissant 86 et 85,5 km.»

Extraordinaire, lui ai-je dit! Et ce n’est pas tout: elle s’entraîne toujours en faisant la même routine qu’Albert, soit à son propre rythme en courant, soit à celui de son mari en le suivant en vélo avec les breuvages. Quelle belle façon de s’encourager l’un l’autre et de vivre ensemble!

Mais ce qu’Huguette et Albert ne peuvent savoir précisément, c’est à quel point ils sont une source d’inspiration pour les autres. En terminant, voici d’ailleurs un témoignage du Dr Jacques Brosseau, qui reflète bien leurs influences, chacun à sa façon.

«Je les ai d’abord observés courir sur la bande du canal à St-Jean-sur-Richelieu. J’avais lu un reportage sur leurs courses, et ça m’impressionnait. Entre temps, mon épouse s’est mise à courir la première, il y a 4 ans. Ça m’a donné le goût de faire un 5 km de temps en temps.»

«Par la suite, en faisant la connaissance d’Albert, j’ai constaté qu’il était passionné, régulier et même obsessif pour continuer à faire de grandes distances et que, par-dessus tout, il s’amusait à courir. Il nous a initiés, mon épouse et moi, à quelques compétitions et ça nous a plu suffisamment pour que j’essaie un premier marathon quelques mois plus tard. Depuis ce temps, Albert a réalisé 34 marathons et j’en ai fait 16, ainsi que plusieurs triathlons, dont 2 Ironman.»

«Ce qui me frappe chez Albert, c’est qu’il est perfectionniste et qu’il tire sa satisfaction du devoir accompli. De plus, il analyse toujours positivement ses courses; il est donc toujours prêt à repartir pour le prochain entraînement ou la prochaine course. Huguette et Albert sont des modèles de ténacité pour tous les gens qui les connaissent.»

«Finalement, Albert a stimulé beaucoup de personnes à devenir coureurs et à se dépasser. Il mérite d’être ovationné pour ce service exemplaire. Il fait partie des personnes d’exception et l’on doit dire cela également de sa conjointe qui l’a toujours soutenu, car elle est aussi tenace que lui.» Jacques Brosseau, marathonien et triathlète amateur, médecin de profession.

Jean-Claude Drapeau pour Courir.org
Couriel : jeanclaudedrapeau@yahoo.fr

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