Faire plus avec moins par Richard Strasbourg

Publié le 22 juin 2021

Trottinette

Depuis le retour du beau temps, j’explore de nouveaux parcours de course et je le fais d’une nouvelle façon: en trottinette électrique.

Ainsi, de nouvelles possibilités s’ouvrent à moi pour mon défi annuel de 50km, qui va très bien jusqu’à maintenant.

Recherches

En 2019, j’ai commencé à chercher un moyen de transport amusant, qui me permettrait d’éviter le métro de Montréal, plutôt cher et triste, surtout par beau temps.

Ce magasinage s’est surtout faite en ligne mais aussi en personne, dans quelques rares magasins.

Ça a commencé avec les unicycles électriques, dispendieux et potentiellement dangereux.

Puis j’ai exploré le marché des skateboards électriques: intéressants mais limités en terme d’autonomie.

Enfin, j’ai évité les vélos électriques, vu que j’avais déjà 3 vélos, peu utilisés et que je cherchais quelque chose de portable.

Puis, les trottinettes en location ont piqué ma curiosité. Je n’ai pas fait de tests sur ces trottinettes mais ça a réorienté mes recherches.

Rapidement, je me suis retrouvé devant une grande variété de produits: quelques jouets pour enfants, puis une multitude de véhicules pour des adultes avec différents besoins: transport, loisirs et même sports extrêmes.

D’étranges hybrides sont aussi apparus dans les résultats, un peu effrayants même parfois, comme des planches à roulettes tout-terrain à pneus gonflés capables de vous propulser à des vitesses légales sur les autoroutes. Ouch!

Achat

En novembre 2020, j’ai finalement arrêté mon choix sur une trottinette Segway Ninebot, une marque bien établie. Malgré l’hiver qui approchait rapidement et la pandémie qui avait déjà changé les choses, côté travail et transport, je me suis mis à déambuler dans les rues, pour me familiariser avec le véhicule en question. Mais, à moins 5 degrés et à 30km/heure, c’est pas chaud et peu plaisant.

Printemps

Toujours est-il que, cette année, ce nouveau moyen de transport a ouvert de nouveaux horizons pour le coureur que j’essaie de devenir. Je profite des sentiers et des champs comme avant mais je me permet aussi plus de liberté quand au choix des surfaces. Je garde en tête de limiter l’impact des kilomètres sur mes articulations mais je réalise, encore plus qu’avant, l’importance de la variété, surtout depuis que je cours cinq jours par semaine.

J’étais plutôt »asphaltophobe » ces dernières années, mais ça a changé.

Je dois avouer que je suis même un peu obsédé par la variété quand il s’agit de choisir un parcours, peu importe la distance ou la surface.

On dirait même que j’ai un peu peur de faire exactement le même parcours trop souvent et je fais mon possible pour éviter les boucles répétitives. Je vais plus loin et je m’amuse plus qu’avant, parce que je connais mieux ma région.

C’est même un peu devenu un jeu d’improviser des parcours, mais d’essayer de finir aussi près de chez moi que possible.

Ma trottinette, elle, a une autonomie d’environ 35 kilomètres à une vitesse maximale d’environ 30km/heure. La rapidité de ce moyen de transport, a l’avantage d’accélérer l’exploration et de rendre l’expérience plus excitante. Ça m’évite aussi d’aller me perdre en courant et de rajouter des kilomètres qui ne sont pas au programme, en cherchant le chemin du retour. Je me sens parfois comme le gamin qui découvrait Montréal en vélo, dans les années 70 et 80.

Cette machine me permet aussi de résister à la tentation de faire de l’exercice quand le calendrier me dit de prendre une journée de repos. Je travaille quand même pour atteindre mon objectif, juste différemment, stratégiquement.

Combinés à ce qui m’est déjà familier, ces nouveaux segments que je découvre deviennent ensuite comme les pièces d’un casse-tête que je peux assembler à mon gré, selon ce que mon programme de course me demande pour chaque sortie.

Grâce à cette nouvelle approche, j’ai une meilleure vision globale de la géographie de la région, encore surpris de constater que je n’ai pas tout vu.

J’ai aussi l’option de mettre la trottinette dans mon auto et d’aller explorer un peu plus loin.

À suivre…

23 mai

Après avoir remit ma sortie du samedi au lendemain, pour éviter des températures dignes du mois de juillet, dimanche est arrivé, un peu gris et venteux, mais sans l’option de remettre à nouveau ma longue course de la semaine.

Sonia, ma copine, devait m’accompagner sur la trottinette, qu’elle avait testée la veille, avant de se lancer avec moi pour la sortie de 26 kilomètres de dimanche.

Heureusement que nous avons fait ce court test, parce qu’il a révélé que ça n’aurait probablement pas été une belle expérience pour elle.

Ainsi, dimanche en début d’après-midi, elle a pris la route, sur son vélo, avec les boissons, la nourriture et tout ce qu’on pouvait imaginer avoir besoin. Et moi, je n’avais qu’à courir, marcher, manger et boire quand c’était nécessaire, léger et heureux de partager cette expérience avec ma blonde.

Ce n’était pas une première expérience, mais ça faisait longtemps.

Des fois nous parlions, d’autres fois nous progressions en silence, livrant chacun une bataille personnelle et chacun à notre façon, de près ou de loin, sans jamais manquer de nous retrouver, de partager sur l’expérience ou simplement jaser de n’importe quoi.

Nous avons vu un peu de tout sur le parcours et j’en ai improvisé une partie, surtout sur la fin, pour finalement atterrir assez près de notre appartement. Les pièces du casse-tête se sont mises en place de façon presque parfaite. Elle s’est trouvée surprise de soudainement reconnaître notre quartier et: »Oh! On est ici! » est devenu une phrase qui me fait sourire à chaque fois que je l’entends.

Ainsi, environ trois heures sur la route n’ont pas semblé pénibles ou hors de question pour une future sortie ensemble.

Au moment de publier cette histoire, l’été est à nos portes et il rendra certainement nos aventures encore plus intéressantes.

Je vous souhaite une bel été plein d’exploration et de découvertes.

Richard Strasbourg

pour Courir.org

rstrasbourg@hotmail.com

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