En passant par le lac Brome

Publié le 4 novembre 2012

Qui aurait pensé qu’il y aurait un jour bouchon de circulation un dimanche matin aux abords du lac Brome? Et bien cela est arrivé ce dimanche 21 juin 2009. Et cela n’est pas à cause d’une auto en panne ou d’un accident.

C’est l’affluence des participants vers cette 31e édition du Tour du Lac. L’attente vers le stationnement sera quand même de courte durée tout au plus 5-10 minutes.

Donc, après avoir roulé sous un ciel très nuageux, me voilà stationné et la pluie assez fine vient de débuter. Je récupère ma puce, mon dossard et mon chandail.

8 :40 heures je suis prêt à prendre le départ, mais la pluie tombant, je me mets à l’abri sous la tente en attendant de m’aligner sur la ligne de départ. J’y rencontre une amie, Caroline. Discussion sur la température, nous espérons que la pluie cessera ou au mieux n’augmentera pas.

8 :50 c’est le temps du réchauffement d’avant course, qu’il pleuve ou pason se souhaite bonne chance et on se reverra à la fin de la course.

Le départ des 5 km vient de se donner et c’est plus de 300 personnes qui s’élancent pour cette épreuve.

Vient ensuite notre départ, celui des 20 km. En attendant le coup d’envoi, je me rends compte que la pluie s’est arrêtée, mais que cela laisse place à une humidité dont les effets se font aussitôt sentir. Il faudra être prudent.

Petit discours des organisateurs juste avant le départ. Ils sont très heureux de cette affluence. Au cours des 2 dernières années, l’augmentation des participants est de l’ordre de 60% par année. Selon Sportstats, 318 personnes ont franchi la ligne d’arrivée en 2007 au 20 km; en 2008, ils étaient 464 et 690 en 2009. Pour l’épreuve des 10 km, la participation atteignait 178 personnes en 2007, 275 en 2008 et 504 en 2009. Et pour le 5km de 2007 à 2009, elle est successivement passée de 113, à 215 et 333 participants au fil d’arrivée. Il y a vraiment de quoi être fier.

Le départ est donné et tous s’élancent sur ce parcours vallonneux sous les encouragements de nombreux accompagnateurs. Le premier kilomètre sert de réchauffement, mieux vaut ne pas partir trop vite.

Au 5e km, je suis déjà sur ce que j’appelle le « cruise control » ma vitesse pour les 12-13 prochains km. Je suis au côté d’un autre coureur, Marc, nous allons pratiquement faire la course au côte à côte. Trois autres coureurs viendront par la suite se greffer à notre groupe.

À l’approche du 14e km, Marc me rappelle qu’il y a une bonne côte qui approche. Plusieurs l’appellent la côte des 15 km, car l’arrivée au haut de la pente coïncide avec la borne du 15e km. Pour ma part, je l’appelle le monstre. Il y a le monstre du Lock Ness et il y a le monstre du lac Brome. Par contre, nos efforts sont récompensés, car une fois arrivés au sommet, c’est une longue descente qui nous attend. Nous sommes toujours les mêmes 4 à 5 coureurs à à courir groupés tout en prenant tour à tour les devants; ce qui oblige chacun à garder son tempo pour ne pas se faire distancer.

Dernier km chacun augmente un peu la cadence et comme toujours ce sont les encouragements aux abords de la ligne d’arrivée qui nous poussent à la franchir.

Merci à Marc et aux autres coureurs avec qui j’ai fait une grande partie du parcours, car je trouve cela toujours plus facile d’être un petit peloton et de se « challenger ». Cela nous permet souvent de réaliser un meilleur temps.

Ma course terminée, je me dirige vers le ravitaillement (c’est une des raisons pour laquelle je cours, le goûter d’après course). Par la suite, je me dirige vers la fin du parcours pour aller encourager mon amie Caroline que j’avais rencontrée sous la tente avant le départ. Celle-ci terminera en un temps un peu plus lent qu’elle souhaitait, mais elle est quand même fière de sa course. Comme elle me le faisait remarquer avec justesse, le fait d’être au milieu de tous ces gens en forme et en santé, demeure une des meilleures thérapies qui soient!

Jamais les nuages n’auront laissé place au soleil, ce qui n’empêche pas les gens de sembler heureux de leur journée, pique-niquant sur le gazon en famille.

Et comme le dit si bien Bernard Derome, si la tendance se maintient, avec 60% d’augmentation par année, l’année prochaine c’est possiblement près de 2500 coureurs qui seront au Lac Brome.

Yves Pelletier pour Courir.org

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