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Ces mille pas par Laurianne Roberge

Publié le 25 décembre 2018

Une question d’habitude

Prendre les clés. Rentrer dans l’auto. Partir le moteur. Conduire. Las.

Prendre la carte Opus. Marcher jusqu’à l’arrêt le plus près. S’asseoir dans le bus. Attendre. Latent.

Attacher ses souliers. Mettre son sac à dos. Partir à la course. Actif, impliqué, engagé. Vivant.

C’est maintenant la deuxième année que je suis à Québec pour mes études. L’an passé, j’étais installée à Beauport. J’étais assez loin de l’université: un bon 12 km à pied. En bus? Environ 45 minutes, si j’arrivais à attraper un Express. J’allais à mes cours peut-être une ou deux fois en courant à chaque semaine. Or, tu peux aisément t’imaginer que parcourir 12 km à pied en traversant Limoilou, la basse-ville, les interminables côtes et escaliers de la haute ville et finalement aboutir à Sainte-Foy avec un ordinateur portable et des bouquins dans le dos, c’était, disons-le, moyen. Alors, le reste du temps, je voyageais en transport en commun.

Cette année, je me suis rapprochée. Tant qu’à débourser pour un appartement et une passe d’autobus, j’ai décidé de payer un peu plus cher, mais d’être – littéralement – à côté de l’Université. 15 minutes de marche matin et soir, merci, bonsoir. Par le fait même, question de me simplifier la vie, j’ai aussi changé d’emploi. Au lieu de constamment voyager entre Québec et Mont-Saint-Hilaire pour travailler, j’ai laissé ma place à la Maison de la Course après y avoir été employée deux ans et je me suis recasée dans une autre boutique bien connue ici: Le Coureur Nordique. Et quel incroyable fruit du hasard, cette boutique se trouve à très exactement 5 km de mon petit chez-moi. C’qui fait que je vais travailler en courant deux à trois fois par semaine. 5 km aller, 5 km retour. J’y ai été engagée au début du mois de septembre. Et en trois mois, je n’y suis allée que DEUX fois en autobus.C’est fou, non?

Quand j’étais à l’UdeM. Commute matinal du centre-ville au Cepsum.

C’est fou. C’est comme débobiner mon code génétique. Pourquoi? Parce que je viens de la rive-sud de Montréal. La banlieue. Tu y grandis scotché à ta voiture. C’est simple: aucun déplacement ne se fait sans bagnole. C’est un appendice dont tu ne peux te défaire. C’est le royaume du concessionnaire automobile, l’empire du moteur à essence, l’État-pompe-à-gaz. Toute ma vie s’est déroulée en assumant qu’un véhicule était indispensable. Ça, c’est être esclave de son étalement.

Pourtant, ici, à Québec, malgré les 20 années où j’ai grandi en banlieue, je n’utilise pratiquement jamais ma voiture. Et laisse-moi te confier quelque chose: J’ADORE ÇA. La liberté. Je pense que c’est le plus gros avantage. Ne pas s’embarrasser d’un horaire d’autobus, ne pas devoir chercher de stationnement, payer de parcomètre, s’encombrer d’un amas de métal qu’il faut constamment déplacer.

Mais c’est un choix que j’ai fait. Un petit geste tout simple, ridicule, anodin: troquer ma carte Opus et mes clés d’auto pour mes espadrilles. Arrêter de passer du temps assise à me faire transporter pour plutôt le transformer en temps «hors-temps», justement. Du temps pour moi, pour être active, pour faire ma part, un pas à la fois. Tantôt, en revenant de travailler, j’ai réalisé à quel point c’était réellement rendu un moyen de transport. Au même titre que partir l’auto peut devenir machinal, me changer après mon shift au Coureur pour retourner chez moi, c’est désormais acquis et béton. Je ne le remets même plus en question. Soleil, pluie, neige, gadoue, vent, nuit, jour. Peu m’importe. C’est fou comment tout n’est qu’une question d’habitude.

Désormais, au lieu de regarder par les fenêtres encrassées des autobus, je m’amuse à leur faire la course. Et devine quoi? À l’heure de pointe, le jeudi, courir est toujours plus rapide. C’est tellement satisfaisant de voir l’expression des usagers qui ne comprennent pas pourquoi ils croisent constamment la même coureuse devant eux. #LumièresPiétons mes amis! Quand j’ai commencé à faire du run commute au début du mois de septembre, j’aurais pensé que refaire incessamment le même trajet, la même ligne droite de 5 km deviendrait lassant. Or, ce n’est point le cas. Chaque fois, tu découvres quelque chose de nouveau. Tu vois la scène évoluer devant toi au fil des jours. Les couleurs l’automne. Les écoliers. Les rires et les bars euphoriques en soirée. Les effluves du bon pain frais le matin. Les premiers flocons. Le bruit de tes pas dans la neige croquante.

Si j’étais dans ma voiture, je ferais le même trajet. Je côtoierais les mêmes écoles, les mêmes bars, les mêmes cafés. Je conduirais sur la même rue recouverte de la même fine neige fraîchement tombée. Et pourtant, ironiquement, je passerais à côté de tout ça.

C’est un choix qu’on répète et qui s’ancre, tranquillement. Alors si c’est possible pour moi, peut-être que ce l’est pour toi aussi. Essaie-le. Ça vaut le coup. Certes, ça prend un peu de volonté, un brin d’organisation et de la motivation. Mais au fil des sorties et des jours, tu verras.

Au final, ça ne revient qu’à ça: une question d’habitude.
Laurianne Roberge pour Courir.org
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